En décembre 1843, Louis-Philippe commande à Winterhalter le premier portrait « officiel » du duc d’Aumale. Ce dernier débutait une brillante carrière militaire. Gouverneur de la province de Médéa, il s’était illustré le 16 mai 1843 par la prise de la smalah d’Abd el-Kader. Il fut promu lieutenant-général en juillet, gouverneur de la province de Constantine en octobre et enfin gouverneur de l’Algérie en 1847.
Franz-Xaver Winterhalter représente Henri d’Orléans dans son uniforme de lieutenant-général, portant les insignes de grand-croix de la Légion d’honneur (croix, plaque et grand cordon).
La toile de 2,17 x 1,42 m estimée « ruinée » en 1992 est dépourvue de cadre. Les experts qui l’ont examinée récemment ont noté : La toile est déchirée en de multiples endroits, mais plus spécifiquement en partie supérieure.
La couche picturale est empoussiérée et particulièrement encrassée. Quelques taches blanches sont présentes en parties supérieures, peut-être un reste d’anciennes moisissures. De nombreuses petites taches noires sont perceptibles, peut être des déjections.
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Les deux phases de la restauration :
Phase 1 - ateliers du C2RMF (Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France) - Versailles
- dépoussiérage
- décrassage
- restauration du support
- nettoyage de la couche picturale qui consistera en un allègement du vernis.
Phase 2 - Florence Adam, Chantilly, musée Condé
- masticage des lacunes
- réintégration illusionniste des lacunes et repiquage des usures.
- vernissage.
Le portrait de Marie-Caroline-Augusta de Bourbon-Siciles, princesse de Salerne (1822-1869) devenue duchesse d’Aumale après son mariage avec Henri d’Orléans en novembre 1844, a été commandé à Franz-Xaver Winterhalter en avril 1845. Il est le pendant du portrait du duc, réalisé par le même artiste en 1844.
La duchesse est représentée dans une élégante robe de soie rose et un bouquet de roses orne son corsage. Sur ses bras nus est posé un châle de dentelle noire, la même qui recouvre en partie la soie de la robe. Il s’agit des fameuses dentelles de Chantilly qu’elle se devait de promouvoir.
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Le tableau (2,17 x 1,42 m) est doté d’un cadre, il servira de modèle pour la fabrication de celui du duc, qui en est dépourvu.
Il est dans un bien meilleur état de conservation que son pendant. La majorité des interventions concernera donc la couche picturale dont l’appréciation est gênée par un vernis jauni et des taches.
Les différentes étapes de nettoyage et de restauration seront homogénéisées car les deux tableaux seront exposés côte à côte.
La restauration de la couche picturale sera réalisée à Chantilly.
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